Chronologie de la double insurrection des Patriotes (1837-1838)
Aperçu des causes (1792 à 1837)
1792
Création des provinces du Bas-Canada et du Haut-Canada, dotées chacune d’une Assemblée législative élue par le peuple et d’un Conseil législatif nommé par le Gouverneur. Celui-ci représente le roi et agit en monarque absolu.
1815
Les députés élus par le peuple ont apprivoisé tant bien que mal ce système de gouvernement peu démocratique. Les francophones se regroupent dans le parti canadien.
1820
Les problèmes naissent et s’amplifient du fait que le gouverneur, ses amis du conseil et les marchands britanniques veulent tous s’enrichir rapidement et bloquent presque toutes les lois votées par le parti que dirige Papineau et qui devient en 1827 le Parti Patriote.
1834
L’Assemblée envoie trois délégués à Londres avec une liste de 92 RÉSOLUTIONS décrivant les multiples griefs du peuple canadien.
1835
Les anglophones de Montréal forment le British Rifle Corps et commencent à s’armer. Ils refusent de s’appeler des Canadiens, de sorte que Papineau les appelle les « Bretons. » Le Gouverneur se verra forcer de les désarmer en 1836.
1837
6 mars 1837
Après trois ans et demi d’attente, Londres rejette, par les dix Résolutions Russell, les 92 résolutions du Parti Patriote. L’Assemblée perd même le droit de voter le budget, le seul pouvoir dont elle disposait.
20 avril 1837
La Minerve, journal Patriote, annonce la convocation d’une vaste assemblée populaire dans le comté de Richelieu afin de dénoncer les Résolutions Russell. C’est la première d’une série de 50 assemblées de protestation (on disait « anticoercitives ») qui se tiendront jusqu’en octobre.
7 mai 1837
La première se tient à Saint-Ours : on y dénonce les résolutions Russell et on y adopte des résolutions favorisant les principes républicains et les droits canadiens.
15 mai 1837
Assemblée populaire à Saint-Laurent : on dit que Papineau y prononça le plus important discours de sa carrière.
28 mai 1837
Assemblée à Québec : bizarrement les loyaux ont loué une salle qu’ils ne peuvent remplir…et les patriotes s’en servent pour tenir leur rassemblement.
15 juin 1837
Proclamation du gouverneur Gosford, prohibant les assemblées. Les Patriotes s’en moquent. et continuent à tenir des assemblées par ex. à Saint-Thomas dans Montmagny, à Montréal, à Stanbridge dans Missisquoi avec un grand nombre de sympathisants d’origine américaine, à Deschambault, à Yamachiche, à L’Assomption et à Saint-Constant (Laprairie) où l’on note la présence du ministre plénipotentiaire de la France aux États-Unis.
18 août 1837
L’Assemblée législative du Bas-Canada refuse de voter le budget; le Gouverneur décide alors de dissoudre la Chambre.
5 septembre 1837
Naissance de la société secrète patriote « Les Fils de la Liberté. »
En septembre
Le comité central des Patriotes approuve la formation de l’Association des dames patriotes du comté des Deux-Montagnes. Ces femmes se réunissent pour «concourir, autant que la faiblesse de leur sexe peut le leur permettre, à faire réussir la cause patriotique. »
4 octobre 1837
Publication par Les Fils de la Liberté d’un manifeste demandant le droit de choisir un gouvernement républicain.
22 octobre 1837
Un millier de Fils de la Liberté font des manœuvres dans les faubourgs de Montréal, en préparation de la réunion du lendemain à Saint-Charles.
23 octobre 1837
Assemblée de la « Confédération des Six Comtés » à Saint-Charles, rassemblant 6 000 Canadiens. Divergences importantes entre les discours des principaux chefs patriotes : Louis-Joseph Papineau veut poursuivre l’agitation constitutionnelle, Wolfred Nelson prône le recours aux armes.
24 octobre 1837
Mandement de l’Évêque de Montréal, Mgr Lartigue, dénonçant les Patriotes.
4 novembre 1837
Les Fils de la Liberté annoncent la tenue d’une réunion monstre à Montréal, laquelle est interdite par les magistrats.
6 novembre 1837
Le Doric Club provoque un affrontement entre ses membres et les Fils de la Liberté. Des maisons de Patriotes connus comme Papineau sont saccagées.
13 novembre 1837
Lord Gosford révoque la commission de 71 juges de paix suspects.
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15 novembre 1837
Le gouvernement émet 26 mandats d’arrêt, pour crrime de haute trahison, contre Papineau et 22 chefs patriotes qui sont des députés légitimement élus.
17 novembre 1837
Le notaire Pierre-Paul Desmarais et le docteur Joseph-François Davignon sont arrêtés à Saint-Jean, mais Bonaventure Viger, à la tête d’une dizaine d’hommes, les délivre des mains des « carabiniers » de la Montreal Volunteer Cavalry.
18 novembre 1837
Thomas Storrow Brown, promu « général » des Fils de la Liberté, est choisi chef des Patriotes à Saint-Charles et s’empare du manoir Debarztch pour y établir son camp.
22 novembre 1837
Le lieutenant-colonel Gore quitte Montréal avec 500 hommes sur le vapeur Saint-Georges pour se rendre à Sorel. Les troupes se mettent en marche le soir même afin d’opérer une jonction à Saint-Charles avec les soldats venant de Chambly.
23 novembre 1837
Les 250 Patriotes de Saint-Denis et 200 autres venus de Saint-Antoine et des environs, commandés par Wolfred Nelson, remportent la bataille après 8 heures d’affrontement contre six compagnies d’infanterie et un détachement d’artillerie, commandés par Gore. Les 450 Britanniques laissent 6 tués et 11 blessés, dont 6 ont été soignés par le Dr Nelson le soir. C’est un fait très rare dans les annales militaires du monde! Du côté des Patriotes, il y a 12 tués et 8 blessés. Un espion anglais, fait prisonnier le matin, George Weir, avait été abattu en essayant de s’échapper.
25 novembre 1837
À Saint-Charles, les 200 Patriotes retranchés autour du manoir Debartzch sont défaits par les troupes de Wetherall, à la suite d’une série d’erreurs. Les alliés venant de Saint-Hyacinthe arrivent trop tard. Après deux heures, les Patriotes se rendent. Parmi eux, on compte 35 tués (on raconte que quelques blessés furent massacrés sans pitié.) 35 autres furent faits prisonniers. Du côté britannique, on compte 3 tués et 18 blessés. Les prisonniers, attachés deux à deux, furent forcés de marcher jusqu’à Montréal en passant par Chambly, LaPrairie, Lachine, jusqu’au Pied-du-Courant. Certains en moururent peu après. Le village fut en bonne partie brûlé.
28 novembre 1837
Sur le chemin du retour, les troupes sont attaquées sans succès par un groupe de Patriotes à Pointe-Olivier (Saint-Mathias). Deux Patriotes sont tués.
30 novembre 1837
Wetherall et ses troupes rentrent triomphalement à Montréal, ramenant comme trophée, en plus des prisonniers, la colonne de la Liberté érigée à Saint-Charles le 23 octobre.
30 novembre 1837
Les Patriotes occupent Saint-Eustache. Amury Girod et Chénier vont chercher des armes à Oka.
Début décembre
Louis-Joseph Papineau réussira à se rendre aux États-Unis et s’établira à Albany.
2 décembre 1837
Gore avec sa troupe revient à Saint-Denis, que Nelson et ses amis ont quitté. Il découvre le cadavre de George Weir et donne l’ordre d’incendier une bonne partie du village. Le 3, il se rend à Saint-Charles et ensuite à Saint-Hyacinthe.
5 décembre 1837
La loi martiale est proclamée dans le district de Montréal.
6 décembre 1837
Un groupe de 80 Patriotes tente de revenir des États-Unis, à Moore’s Corner (Philipsburg). Ils sont surpris par un corps de 300 miliciens volontaires anglais armés l’après-midi même… L’engagement dure à peine un quart d’heure : un Patriote est tué et quatre sont faits prisonniers.
13 décembre 1837
Le général John Colborne, à la tête de 1300 soldats, quitte Montréal à destination de Saint-Eustache.
14 décembre 1837
Aidé par 2 000 volontaires, Colborne attaque les 200 patriotes retranchés dans l’église autour de Jean-Olivier Chénier. Pendant le combat, l’église est mise à feu. Chénier est tué, c’est la défaite des Patriotes et l’incendie du village.
15 décembre 1837
L’armée britannique brûle le village de Saint-Benoît même si les gens ont renoncé à combattre.
1838
5 janvier
Le président Martin Van Buren des États-Unis proclame la neutralité de son pays dans le conflit au Canada.
6 janvier 1838
Plusieurs chefs patriotes se réunissent à Middlebury au Vermont. Robert Nelson prend la place de Papineau comme chef du mouvement patriote. On décide de créer une grande association secrète, les Frères Chasseurs, en vue d’une nouvelle insurrection. Ceux-ci compteront à l’automne plus de 100 000 membres dans les deux Canadas et aux États-Unis.
10 février 1838
Le Parlement britannique suspend la constitution de 1791 et nomme John George Lambton, Lord Durham, gouverneur général et haut-commissaire. On le charge d’enquêter sur l’insurrection de 1837 dans les deux provinces. La Reine Victoria décide de suspendre la constitution jusqu’au 1er novembre 1840. Elle ordonne la formation d’un conseil spécial. Ce qui entre en vigueur le 27 mars 1838.
24 février 1838
Un vol d’armes est effectué à l’arsenal d’Elizabethtown dans l’État de New York, lequel est attribué aux Patriotes. Dans les mois qui suivent, on signale quelques raids des Patriotes dans les Cantons-de-l’Est, par exemple à Potton.
28 février 1838
Les Patriotes, commandés par Robert Nelson, entrent dans la province à Week’s House, près de Noyan. Nelson y proclame l’indépendance du Bas-Canada. Cette déclaration prévoit la séparation de l’église et de l’état, la suppression de la dîme, l’abolition des redevances seigneuriales, la liberté de la presse, le suffrage universel, le scrutin secret, la nationalisation des terres de la British American Land Co, l’emploi des deux langues dans les affaires publiques, etc.
Mars à octobre 1838 : Robert Nelson et Cyrille-O. Côté préparent une armée de libération pour l’invasion en recrutant des milliers d’adhérents qui prêtent serment.
27 mai 1838
Durham arrive au Canada. Il y demeurera 5 mois. Colborne lui remet le pouvoir. Déjà, la loi martiale avait été révoquée dans le district de Montréal. Comme 501 personnes étaient incarcérées depuis l’automne, il estima urgent de les libérer…
29 mai 1838
Durham a la responsabilité de décider de la forme et du futur gouvernement des provinces canadiennes. Il fait enquête et prépare un important rapport. Le Conseil spécial est remplacé par un Conseil exécutif.
18 juin 1838
Il propose aux huit principaux chefs de l’insurrection un aveu de culpabilité en échange de la grâce des autres détenus politiques. Offre acceptée le 26.
28 juin 1838
Proclamation d’amnistie pour tous les Patriotes détenus sauf les 16 réfugiés aux États-Unis et les dix accusés du meurtre de George Weir.
2 juillet 1838
Les huit chefs sont envoyés en exil aux Bermudes : ils montent, enchaînés, à bord du bateau Le Canada qui les conduit jusqu’à Québec. Et le 6 juillet, ils quittent Québec sur la frégate de guerre Vestale.
16 août 1838
Le Parlement de Londres désavoue la décision de Durham.
2 novembre 1838
Désavoué, Durham quitte le Canada et laisse de nouveau le commandement à Colborne.
3 novembre 1838
Les Frères chasseurs se soulèvent différents points de la Montérégie : à Beauharnois, à Sainte-Martine (ils auraient été 2000 au camp Baker), à Châteauguay, à la Pointe-Olivier (Saint-Mathias), à Saint-Constant, à Boucherville, et surtout à Napierville, au Grand camp. Là, ils étaient 7 000, rassemblés sous le commandement du « général en chef » Robert Nelson. Celui-ci s’était nommé président de la République du Bas-Canada. Et il avait proclamé de nouveau l’indépendance du Bas-Canada devant des centaines de Patriotes en rang. Ces milliers de gens attendaient des armes.
4 novembre 1838
Une centaine de Patriotes de Châteauguay, commandés par Cardinal et Duquette, se rendent à Caughnawaga dans l’intention d’obtenir des armes, mais ils tombent dans une embuscade et sont remis à Colborne par les Iroquois.
5 novembre 1838
Les Patriotes de Beauharnois s’emparent du bateau à vapeur Henry Brougham. Ils font plusieurs prisonniers.
6 novembre 1838
Une centaine d’hommes quittent Napierville afin d’aller chercher des armes à Rouse’s Point (New York).
7 novembre 1838
Six cents Frères chasseurs, commandés par le Dr. Côté, affrontent les volontaires à Lacolle. Ils sont défaits et se dispersent.
9 novembre 1838
D’autres Frères chasseurs, cherchant à recouvrer les armes promises et attaquent les loyalistes qui leur barrent la route à Odelltown. Au bout de deux heures, ils doivent se retirer. D’ailleurs, l’armée de Colborne, forte de 6 000 hommes, se rapproche rapidement de Napierville. Robert Nelson s’enfuit aux États-Unis avec un grand nombre de ses hommes. L’armée pille et incendie plusieurs villages de la Rive-Sud.
27 novembre 1838
Colborne met en place une cour martiale afin de juger les nombreux Patriotes (plus de 1 000) emprisonnés et accusés de sédition ou de haute trahison.
20 décembre au 15 février, après un simulacre de procès, 12 patriotes sont pendus devant la prison du Pied-du-Courant, publiquement. 58 seront exilés en Australie pour cinq ans, tout comme 62 « Reformists » du Haut-Canada.
Voici la liste des Patriotes pendus à Montréal :
Joseph-Narcisse Cardinal (notaire, 30 ans, marié, 5 enfants),
Joseph Duquette (étudiant en loi, 22 ans, célibataire),
Pierre-Théophile Decoigne (notaire, 27 ans, marié, 2 enfants),
François-Xavier Hamelin (cultivateur, 23 ans, célibataire),
Joseph Robert (cultivateur, capitaine de milice, 54 ans, marié, 5 enfants),
Ambroise Sanguinet (cultivateur, 35 ans, marié, 2 enfants),
Charles Sanguinet (cultivateur, 36 ans, marié, 2 enfants),
François-Marie Chevalier de Lorimier (notaire, 35 ans, marié, 3 enfants),
Pierre-Rémi Narbonne (peintre-huissier, 36 ans, marié, 2 enfants),
François Nicolas (instituteur, 44 ans),
Amable Daunais (cultivateur, 21 ans, célibataire),
Charles Hindenlang (Français, militaire, 29 ans, célibataire).
11 février 1839
À Londres, Durham dépose son important rapport qui recommande, entre autres, la minorisation et l’assimilation des Canadiens qui sont, d’après lui, « un peuple sans histoire et sans littérature. » Il admet que l’insurrection est une lutte de race, deux nations se faisant la guerre au sein d’un même État. Il propose d’une part d’unir les deux provinces et de leur accorder un gouvernement responsable. Mais il propose aussi l’assimilation des « Canadiens » par le biais d’une immigration massive du Royaume-Uni, ce qui rendra rapidement les Canadiens français minoritaires.
TROIS AUTRES DATES MAJEURES
10 février 1841
Entrée en vigueur de l’ACTE D’UNION
13 septembre 1842
À Kingston, LaFontaine revendique le droit de parler français même si l’Acte d’Union le défend.
25 avril 1849
À Montréal, l’assemblée vote des indemnités pour les gens du Bas-Canada lésés durant les insurrections, comme elle l’a fait pour le Haut-Canada. Les Anglais de la ville attaquent le gouverneur Elgin et incendient le Parlement avec sa bibliothèque. Ils font perdre à Montréal son titre de capitale.
LES PATRIOTES : LES ATTITUDES POSSIBLES
Le phénomène « Patriotes » est un des moments-clefs de l’histoire du Québec. De 10 000 à 12 000 hommes ont pris les armes ou ont cherché à le faire; 200 sont morts dans les batailles; 1200 ont été emprisonnés; 100 ont été condamnés à mort; 12 ont été pendus et 58 ont été exilés pour cinq ans en Autralie… 40 villages ont été incendiés en tout ou en partie; sans parler des souffrances des femmes et des familles… Ce n’est pas rien!
Que ce soit à l’Université, au Cegep, dans l’enseignement primaire et secondaire, en politique surtout, on ne peut faire abstraction de ces événements. Face aux Patriotes, on adopte l’une des attitudes suivantes :
– on peut faire comme les Ontariens et NE PAS EN PARLER… Dans la province voisine en effet, on a choisi d’en parler le moins possible; on a même démoli en 1967 le plus majestueux monument élevé en 1938 à leur mémoire, à Niagara. Il y a pourtant eu chez eux plus de batailles, plus de morts, plus de pendus et plus d’exilés en Australie.
… au niveau universitaire, dans les départements d’histoire, il va de soi qu’on doit EN PARLER AVEC RIGUEUR : présenter les deux côtés du conflit, aller au fond des problèmes, montrer les personnages et leur influence par la suite, sans oublier la terrible répression allant jusqu’à l’incendie du Parlement en 1849.
… partout ailleurs, on devrait EN PARLER AVEC CHALEUR, si on est descendant de ces défenseurs de la patrie, si on a compris l’importance de leur lutte et le courage qu’ils ont manifesté; on les considère alors comme des HÉROS qui méritent l’admiration des générations nouvelles.
… les Québécois qui sont POLITISÉS et qui ont compris le TRIPLE OBJECTIF que ces gens poursuivaient iront logiquement au bout de leurs découvertes :
a) Les Patriotes voulaient des INSTITUTIONS DÉMOCRATIQUES : les Canadiens les ont obtenues, au moins partiellement, en 1848; mais le rapport Durham a bien précisé que cela devait servir à minoriser les francophones;
b) Il voulait la RECONNAISSANCE NATIONALE du peuple « canadien » : celle-ci a été partiellement obtenue en 1867, mais niée dans la constitution de 1982; en 2006, on l’a obtenue en apparence du Parlement canadien, mais ce parlement a souligné que ça ne voulait rien dire…
c) Les Patriotes voulaient aussi la LIBERTÉ POLITIQUE de leur nation : celle-ci a été obtenue à 40 % en 1867, mais elle a été réduite à 30-35 % en 1982.
Face à ce blocage, les fédéralistes concluent que la situation est vivable; ils adoptent le point de vue des Anglo-Canadiens et considèrent les Patriotes comme des impatients, qui auraient mieux fait de se tenir tranquilles.
Par contre les souverainistes sont convaincus que les Patriotes ont entrepris une oeuvre qu’il faut compléter, pour assurer la survie de leur nation. Ils ne se gênent pas pour l’affirmer quand ils rendent hommage à ces héros.
Onil Perrier
19 mai 2014