Sa naissance, sa jeunesse
Né à Montréal le 10 juillet 1791, Wolfred Nelson était le fils ainé de William Nelson et de Jane Dies. Son père était un ardent loyaliste, originaire de Nesham dans le Yorkshire; sa mère provenait de Caatskill, état de New York. Précisons que William Nelson avait occupé le poste de commissaire aux vivres dans la marine britannique et qu’il avait tout perdu lors de la Révolution américaine. Réfugié au Canada, il s’était fixé à Montréal, puis il avait ouvert une école pour garçons à Sorel (alors appelé William-Henry). C’est donc à Sorel que le jeune Wolfred commença à s’initier à la médecine avant même d’avoir 14 ans, auprès du docteur C. Carter, un chirurgien militaire à sa retraite. Il y avait tellement peu de médecins au Bas-Canada, à cette époque, que le jeune homme se vit confier un petit hôpital de campagne avant même d’avoir terminé ses études. Cela lui permit de se familiariser dès le début avec les opérations mêmes les plus difficiles.
Médecin à Saint-Denis
À 19 ans, en 1811, il obtenait son brevet. Il vint peu après s’établir à Saint-Denis-sur-Richelieu, qui était alors un gros bourg en pleine expansion. L’année suivante éclatait la guerre de 1812-1814 contre les États-Unis et le jeune docteur Nelson servit au sein de la milice comme chirurgien-major.
Après la guerre, il s’intégra rapidement au milieu francophone de Saint-Denis et acquit bientôt la réputation d’un médecin habile et compatissant. Cette clientèle lucrative lui permit d’acquérir de grandes propriétés : au village, sa maison se dressait au coin des rues Yamaska et Saint-Denis (aujourd’hui chemin des Patriotes). Il en vint à posséder également un moulin et trois fermes à la campagne.
Sa famille
En 1819, Wolfred Nelson épousait Josephte-Charlotte Noyelles de Fleurimont, petite-fille d’un officier français blessé au siège de Québec en 1759. Son père s’appelait Pierre et sa mère Marie-Charlotte de Lafrenière. Celle-ci était la nièce du conseiller législatif François-Xavier Mailhiot. Le couple eut huit enfants entre 1820 et 1836 : Charlotte (décédée à 1 an); Sophie (Brosnan), Julie (Wurtele), Horace, Alfred, Arthur, Walter et Charles. Deux des garçons devinrent médecins comme leur père : Alfred et Horace (ce dernier fut un patriote militant). La plupart adoptèrent la langue française.
Les enfants de Wolfred Nelson et Charlotte Noyelles de Fleurimont mariés à Verchères
Marie-Anne-Charlotte, née le 22 avril 1820 à Saint-Denis.
Horace, né le 26 juin 1821 à Saint-Denis, baptisé le 27 juin 1821 à Saint-Antoine, médecin épouse Cornelia Breckenridge McNeil 1843. 4 enfants. Il décède en 1863.
Sophie Neilson, née le 2 octobre 1823, à Saint-Denis; épouse M. Brossnan, 2 enfants ont vécu à Québec; morte en 1914.
Charles Arthur, né le 25 octobre 1825 à Saint-Denis, devint journaliste et décède en 1868.
Wolfred (devenu Alfred) né le 9 novembre 1827 à Saint-Denis, médecin épouse Caroline Scott en 1853, 8 enfants. Décédés en 1873, elle en 1870.
Jacques-Walter, né 15 avril 1830 à Saint-Denis, commerçant épouse Caroline Walker 12 oct. 1857, 9 enfants. Il décède en 1911.
Julie (Neilson), 8 janvier 1833 à Saint-Denis. Elle a vécu à Montréal épouse J.S. Wurtèle, avocat et juge, décédée 1870.
Charles, né 17 mai 1836 à Saint-Denis, commerçant avec J.-Walter à Mtl; Elmire-Virginie Leclère 14 janv. 1863, 8 enfants. Il décède en 1902; serait devenu antipatriote et serait parti pour les États-Unis.
Alexandre, né le 3 mars 1844 à Montréal et décédé le 4 juillet 1844 à Montréal.
N.B. On notera que deux enfants sont baptisés comme des NEILSON, probablement parce que le prêtre venant de Québec connaissait dans cette région-là des Neilson plutôt que des Nelson (à vérifier)
Député et Patriote
Le 25 août 1827, le Dr Nelson était élu, par 3 voix, député du bourg William-Henry (Sorel) à l’Assemblée législative de Québec contre le procureur général du Bas-Canada, James Stuart, lequel avait l’appui du gouverneur Dalhousie. Pour cette élection, un des signataires du certificat de Nelson fut Louis Marcoux, un organisateur dévoué qui allait se faire tuer à l’élection de 1834. Notons qu’à cette époque, les députés n’avaient pas de salaire et qu’ils devaient en plus payer leur pension dans la capitale.
De 1827 à 1837, Wolfred Nelson fut un des principaux alliés de Louis-Joseph Papineau dans la lutte contre le despotisme des gouverneurs et la clique du Château Saint-Louis. Sa profession de médecin de campagne et ses activités de commerçant lui firent prendre conscience à quel point, le Bas-Canada était une colonie pressurée par sa métropole… et à quel point un changement radical s’imposait dans les institutions politiques.
Une fois son mandat terminé, en décembre 1830, le Dr Nelson s’était retiré de la vie publique. Mais la mort de son ami Louis Marcoux, au cours de l’élection de novembre 1834 à Sorel, réveilla son ardeur combative, de sorte qu’il devint un des plus zélés chefs de file des Patriotes. C’est lui qui organisa la première célébration de la Saint-Jean à Saint-Denis en 1835. Et c’est lui qui à cette occasion prit l’initiative d’élever le Monument à Marcoux qui se trouve encore aujourd’hui au parc de ce village. Cette fête avait commencé par une grand-messe et elle se termina par un banquet avec moult « santés » à la mode du temps. On raconte qu’après ce banquet, les 83 convives se promenèrent dans les rues en distribuant du pain de Savoie.
Homme d’affaires entreprenant
En 1830, avec le Dr Timothée Kimber de Chambly et Louis Deschambault, fils de la seigneuresse, il fondait une distillerie à Saint-Denis. Celle-ci devint si prospère qu’elle pouvait émettre en 1837 sa propre monnaie, des écus et des trente-sous, sous forme d’assignats.
En 1832, avec Louis Deschambault et le Dr Séraphim Cherrier, il achetait au centre du village l’ancienne Place d’Armes et la transformait en Marché public, un marché qui a duré 73 ans, ce qui témoigne de la prospérité de la localité à cette époque.
Une autre fonction peu connue de Wolfred Nelson a trait au commerce sur la rivière Richelieu. Avec MM. Joseph Cartier, L. Duvert, J. Drolet et d’autres, il fut nommé en 1829 « commissaire pour l’amélioration de la navigation ». À ce titre, jusqu’en 1835, il soumit des rapports et des projections touchant les quantités de marchandises circulant sur la rivière et les diverses sortes de goélettes ou barques qui les transportaient. Le tout, dans le but d’amener les gouvernants à bâtir l’écluse de Saint-Ours.
À travers tout cela, Nelson trouve le temps de se rendre en Europe en 1832 ou 1833. Il visita Paris pour recueillir des fonds en faveur d’un hôpital de Montréal, probablement celui des Soeurs Grises. À Londres, c’était pour visiter certaines institutions médicales.
Les assemblées anticoercitives
Quand fut connue en avril 1837 la réponse de lord Russell aux 92 Résolutions, Nelson prit la tête du vaste mouvement de protestation qui allait se traduire par une cinquantaine d’assemblées dites « anticoercitives », tout au long de l’été.
Déjà le 7 mai, Wolfred Nelson convoquait à Saint-Ours le premier de ces rassemblements. Il y fut le principal orateur et présenta la première des 12 résolutions. En septembre eurent lieu les charivaris contre Rosalie Cherrier. Et contre toute attente, c’est lui, dit-on, qui garda ses enfants pendant son séjour en prison à Montréal.
Le 23 octobre, il présidait la dernière et la plus importante réunion, la célèbre Assemblée des Six Comtés, qui regroupa à Saint-Charles plus de 6,000 personnes. Le lendemain, il était à la tête du groupe qui rédigeait une « Adresse au peuple du Canada », qui était en fait un appel à la résistance contre les abus du gouvernement. Après cela, il n’est pas étonnant de le voir prendre une part active dans l’organisation de la résistance armée. Contrairement à Papineau, il avait jugé qu’à un certain moment il faut résister à la force par la force.
Stratège habile et victorieux
Exactement un mois plus tard, le Gouverneur Gosford s’avisait d’emprisonner sans raison Papineau et 25 autres leaders patriotes, dont plusieurs s’étaient réfugiés à Saint-Denis. Il envoyait deux corps d’armée d’environ 500 hommes chacun. Wolfred Nelson décidait de résister et ralliait environ 250 citoyens de l’endroit à sa décision.
Tous connaissent le rôle majeur qu’il a joué dans cet affrontement du 23 novembre 1837. Ses capacités de chef sont apparues au grand jour et grâce à lui, 250 hommes mal armés ont tenu en échec une troupe deux fois plus nombreuse et très bien armée.
On trouve le récit de cette bataille victorieuse dans plusieurs ouvrages, et j’en mentionne quelques-uns : « La Victoire de Saint-Denis », de Robert-Lionel Séguin, Parti-Pris, Montréal, 1964, 45 p. – « Les événements de 1837 à Saint-Denis », de Jean-Baptiste Richard, Société d’histoire régionale de Saint-Hyacinthe, 1936, 48 p. « Histoire des Patriotes », de Gérard Filteau, L’Aurore-Univers, Montréal, 1980, pp. 323-333 (sympathique); – « Redcoats and Patriotes », d’Elinor Kyte Senior, Canada’s Wings, Ottawa, 1985, pp. 75 à 89 (Antipathfque – c’est le point de vue de l’armée); Nos Racines, no 66 Transmo, 1979, 24 p.
Même ses adversaires lui ont rendu hommage pour l’humanité avec laquelle il a soigné les 5 ou 6 soldats blessés qui restèrent surIe champ de bataille.
Le lendemain, Nelson offrit aux Patriotes de Saint-Charles d’aller les aider; mais leur commandant Storrow Brown refusa… Après leur défaite le 25 novembre, ceux de Saint-Denis essayèrent bien de tenir pendant quelques jours. Mais dès le 27, Nelson dut prendre la fuite vers les États-Unis avec d’autres chefs.
Prisonnier plus de six mois
Nelson fut celui des chefs patriotes qui eut le plus à souffrir dans cette fuite. Durant dix jours, il erra dans des chemins impraticables par voie de Saint-Hyacinthe, Saint-Césaire et Saint-Pie… avec comme compagnon un nommé Célestin Parent. Au-delà, ils parvinrent à engager comme guide un Abénaquis, Thomas Portneuf. Tous trois endurèrent la faim et le froid; ils étaient rongés d’inquiétude. Ils se cachaient le jour et ne marchaient que la nuit, à travers bois, pataugeant dans les marécages gelés, sans pouvoir allumer un feu pour se sécher et se réchauffer.
Le matin du 11 décembre, une patrouille de volontaires loyalistes les découvrit près de Stanstead : les trois hommes n’eurent pas la force de résister ni de fuir. Nelson était si épuisé qu’il attira la pitié des bureaucrates eux-mêmes. Les volontaires de Stukely le remirent à la milice de Missisquoi qui se hâta de l’acheminer vers Montréal. Quand il y arriva, ses ennemis s’attroupèrent dans les rues pour l’insulter et même lui cracher au visage.
Nelson passa plus de six mois à la prison du Pied-du-Courant. On raconte que le médecin en titre, le Dr Daniel Arnoldi, négligeait intentionnellement de soigner les Patriotes malades et que c’est Wolfred Nelson qui en sauva plusieurs de la mort.
Exilé plus de trois ans
En juin 1838, Wolfred Nelson fut exilé aux Bermudes par le gouverneur Durham, avec sept autres chefs patriotes qui avaient accepté de signer un aveu de « culpabilité » pour permettre aux 400 autres de sortir de prison. C’est en voyant passer leur bateau « Le Canada » à Nicolet que le jeune Gérin Lajoie composa la célèbre chanson « Un Canadien errant ».
La décision de Durham ayant été annulée par Londres, trois mois plus tard, les exilés furent libérés. Nelson préféra s’établir à Plattsburgh, vu que ses propriétés de Saint-Denis (d’une valeur globale de 23,000 livres sterling) avaient été incendiées par les Habits-Rouges en décembre précédent. Sa famille le rejoignit à Plattsburgh où lui et son fils Horace furent fort appréciés comme médecins. Ils y habitèrent la maison Fouquet, qui est encore debout.
De nouveau député
C’est en 1842 seulement que Wolfred Nelson rentra au Canada; il se fixa alors à Montréal sur le terrain aujourd’hui occupé par La Presse, angle Saint-Jacques et Saint-Laurent. À l’automne 1844, il se laissait encore tenter par la politique et se faisait élire député du comté de Richelieu le 12 novembre, contre le premier ministre du Canada-Uni, Denis-Benjamin Viger. Il le demeura jusqu’au 10 août 1850.
Il était député quand le Parlement, siégeant à Montréal, vota le 25 avril 1849, une loi pour indemniser les citoyens pillés par les volontaires onze ans plus tôt. Accusé d’avoir été « rebelle et traître » par ceux qui s’opposaient à la loi, Nelson fit un discours plein d’ironie qui confondit les anglophones fanatiques. Il accepta même de n’être pas remboursé lui-même pour que la loi soit adoptée. Malgré cela, les émeutiers anglophones s’attaquèrent à sa maison après avoir saccagé celle de Louis-Hippolyte LaFontaine. En incendiant le Parlement et les Archives au marché Sainte-Anne, ils firent perdre à Montréal ses chances de rester la capitale du Canada.
Médecin éminent et dévoué
Entre temps, l’Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal avait redémarré avec des objectifs d’assistance aux déshérités. En 1845, elle choisissait Wolfred Nelson comme son médecin chargé de visiter les malades et les nécessiteux en son nom. Une tâche dont il s’acquitta très bien, en particulier durant l’épidémie de choléra de 1854, où il se dévoua sans compter. À la même époque, on le nomma président de la Commission des hospices.
Même s’il n’avait pas appris sa profession dans les grandes écoles, Nelson reçut de l’Université McGill, en 1848, un diplôme de Docteur en médecine pour souligner ses remarquables qualités de médecin et de chirurgien. On dit aussi qu’il a écrit quelques textes à ce moment sur des sujets médicaux.
Il était certainement l’un des médecins les plus compétents du Bas-Canada. Il a été l’un des premiers, en 1847, à opérer en utilisant un anesthésique, grâce aux expériences de son fils Horace avec l’éther. La même année 1847, il parrainait le projet de loi créant le Collège des médecins et Chirurgiens du Bas-Canada (l’actuelle Corporation) et réglementant la pratique de cet art. Ce collège de son vrai nom « College of Physicians and Surgeons of Lower Canada » le choisit comme son président deux années de suite en 1849 et 1850.
En 1851, Wolfred Nelson était nommé inspecteur général des prisons de la province… Quel curieux retour des choses! En 1852, il écrivait deux rapports : le premier sur les prisons, les améliorations à leur apporter et les fermes modèles F.I.C. (133 p.); le deuxième sur les immigrants et l’Hôpital de la Marine à Québec (132 p.)
Conflit avec Papineau
Tout le monde sait qu’à cette époque (1854-55), Nelson eut maille à partir avec Louis-Joseph Papineau, à propos de la conduite de ce dernier à Saint-Denis le matin de la bataille du 23 novembre 1837. Malgré les nombreuses recherches faites sur ce conflit pénible, il semble qu’on ne pourra jamais le résoudre.
Malgré tout, Nelson était resté fort attaché à ses amis Patriotes. On le vit en 1855 quand il accepta d’être un des huit porteurs lors de la translation des restes de Ludger Duvernay au nouveau cimetière de la Côte-des-Neiges.
Premier maire élu à Montréal
Wolfred Nelson devait encore se laisser tenter par la politique au niveau municipal. Le 7 mars 1854, il devenait le premier maire à être élu par la population, à Montréal (depuis 1835, les autres maires avaient été nommés par un corps restreint). On raconte que, tout au contraire de ce qui s’était passé en 1837, il fut porté en triomphe par la foule après l’élection. Il fut réélu en 1855. On peut voir son portrait dans la galerie des maires à l’Hôtel de Ville.
Comme maire, Wolfred Nelson a laissé sa marque. Dans un article assez élaboré, le journaliste Claude-V. Marsolais (La Presse 23-02-92) énumère cinq mesures progressistes qu’il fit adopter par le Conseil : construction d’un nouvel aqueduc; achat de bois de chauffage pour contrer les spéculations des vendeurs véreux; règlements concernant la santé et l’hygiène dans la construction des maisons; nomination d’un inspecteur pour surveiller les incendies criminels; approbation d’un premier plan pour un boulevard autour de la montagne et pour la création d’un parc à son sommet…
Wolfred Nelson est décédé à Montréal, le l7 juin 1863. à l’âge de 71 ans et onze mois. Il a été enseveli au cimetière protestant de Sorel, où l’on retrouve, sur sa pierre tombale, un très bel éloge de ses qualités humaines. En voici la traduction : « D’une intégrité à toute épreuve et d’une élévation très grande de pensée dans tous ses rapports, il est mort aimé et regretté par tous ceux qui le chérissaient pour ses hautes qualités. Ici repose le plus noble ouvrage de Dieu, UN HONNÊTE HOMME. » (ou : un homme de bien)
Onil Perrier
LE MAI à WOLFRED NELSON
Le MAI à Wolfred NELSON, témoin d’une tradition vivante en 1837
Le MONUMENT à Louis MARCOUX,
témoin des élections violentes des années 1830
Dépliant du CIRCUIT pédestre : trois points dans le parc
1. La TRADITION de la PLANTATION du MAI : (au moins 700-800 ans) pour célébrer le retour du printemps et honorer un personnage
b) Un sapin très droit ou un chêne… En Angleterre : maypole, maple
c) En Nouvelle-France, dès 1634. Voir la feuille Philippe Aubert de Gaspé
Cortège fleuri, salves de fusils, noircir le mai, on fait ripaille, sommet
avec « cadeaux » à décrocher, rondelle tournante de l’année…
Tonneau en perce, Emmayer.
2. Au temps des Patriotes : au moins quatre fois, bien documentées
à Saint-Hyacinthe, à Papineau, Notre-Dame-du-Rosaire et au Collège : 50 ans
à Saint-Ours, pour le capitaine Mogé, démis et réélu
à Saint-Charles, le 23 octobre, sous la forme de la Colonne de la liberté,
avec le bonnet phrygien, chorale de jeunes, salves de fusils, -canon…
à Montréal : plan pour en ériger un à la Place d’Armes le 6 novembre 37
3. Pour souligner le 150e ANNIVERSAIRE en 1987, invitation à 22 localités:
« PLANTEZ UN MAI à la mémoire de vos Patriotes (ou un chêne) »
12 à 15 l’ont fait. Chant spécial de Raymond LÉVESQUE
De 30 à 60 monuments, de 85 à 88
en bois, en granit, en aluminium, en béton… avec chêne ou pas
4. Le MAI à WOLFRED NELSON : plus de 100 Patriotes connus… le chef
a) Le 24 MAI : Départ de l’église: cortège de 100 p. Porteur : Michel Riopel
b) 12 enfants, filles tenaient les rubans, garçons des drapeaux-pancartes
c) Chorale La Chanterelle, farandole, mot du maire… ALBUM 168 et 135
5. Ce MAI (mât) demeure un témoin : PAYS des PATRIOTES Chambly l’a adopté…
Honneur à sa mémoire
Wolfred Nelson est décédé à Montréal, le l7 juin 1863. à l’âge de 71 ans et onze mois. Il a été enseveli au cimetière protestant de Sorel, où l’on retrouve, sur sa pierre tombale, un très bel éloge de ses qualités humaines. En voici la traduction partielle: « D’une intégrité à toute épreuve et d’une élévation très grande de pensée dans tous ses rapports, il est mort aimé et regretté par tous ceux qui le chérissaient pour ses hautes qualités. Ici repose le plus noble ouvrage de Dieu, UN HONNÊTE HOMME.”
Quels hommages lui a-t-on rendus?
Notons d’abord que Saint-Hyacinthe et Saint-Denis ont nommé une rue en son honneur. Mais il ne semble pas que Sorel ni Montréal l’aient fait. À Saint-Denis: depuis 1981, on a créé le festival annuel du Vieux Marché: on y revit l’époque prospère où Wolfred Nelson exploitait le marché qu’il venait d’ouvrir. Et en 1987, à l’occasion du 150e des Patriotes, on a planté un MAI à sa mémoire, reprenant ainsi le geste que les Patriotes posaient en 1837) à l’égard de leurs chefs.
À Sorel, il conviendrait qu’on honore sa mémoire, vu qu’il a été trois fois député du comté, en donnant son nom à une rue et en signalant sa tombe aux passants avec un panneau explicatif.
À Montréal, signalons que le très beau Monument aux Patriotes, au Pied-du-Courant, lui a consacré une de ses trois faces. Ce monument, situé au coin DeLorimier, tout près de la porte où Cardinal, DeLorimier et leurs compagnons ont été pendus en 1838-39 a été heureusement revalorisé.
Précisons qu’il n’y a aucun lien entre ce Nelson et l’amiral Horatio Nelson, le vainqueur de Trafalgar en 1805, à qui on a élevé une colonne monumentale en 1809, sur la Place Jacques-Cartier.
Onil Perrier
Trouver le monument de Wolfred Nelson à Sorel
C’est presque le parcours du combattant.
Première façon : quand on vient de Saint-Denis, suivre le chemin des Patriotes et le boulevard Gagné plus loin que la rue de la Comtesse; juste avant l’arrêt à la jonction de la rue du Roi, prendre à droite la rue du Collège et la suivre sur environ un kilomètre, plus loin que l’École secondaire Lefebvre; et là à droite, on verra le cimetière anglican.
Deuxième façon : on peut prendre la 30 jusqu’à Poliquin; on suit ce boulevard jusqu’à Fiset; on tourne à gauche, mais attention 200 mètres plus loin, il faut tourner encore à gauche et prendre la rue du Collège, pour à peine 300 mètres. C’est là, juste après un centre commercial, à gauche.
Le cimetière
Une barrière de métal, non cadenassée permet d’y entrer. C’est à droite juste en face d’un poteau avec projecteurs, posé malencontreusement presque sur la tombe elle-même. Le monument des parents de Wolfred domine celle-ci. Quant à la pierre tombale, presque tout est effacé!
On y trouve un très bel éloge de ses qualités humaines. En voici la traduction: « D’une intégrité à toute épreuve et d’une élévation très grande de pensée dans tous ses rapports, il est mort aimé et regretté par tous ceux qui le chérissaient pour ses hautes qualités. Ici repose le plus noble ouvrage de Dieu, un homme de bien (en anglais An Honest Man)
Onil Perrier